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Jamel Khada

Jamel Khada

Auteur et metteur en scène interprète le directeur de la prison, interprète le directeur de la prison

Jamel Khada est l’auteur d’un scénario long métrage « La famille familiale » de trois pièces de théâtre. « Je ne veux pas sortir », « le syndrome de la girafe » et « Télescopage ».
C’est peut-être dans cette première œuvre que l’on apprend le plus sur cet homme.
L’objectif avoué de « Télescopage » c’est avant tout une tentative pour rapprocher des mondes. Les personnages s’y télescopent effectivement, mais y trinquent aussi sans distinction aux Italiens, aux Portugais, aux Polonais, aux Arabes, en référence, dit son auteur, à une époque pas si ancienne où la fraternité́ tenait lieu de morale dans les quartiers.
La fraternité́, Jamel Khada sait ce qu’il en est, lui-même, né dans une des barres du Haut-du-Lièvre, quartier nancéien populaire et cosmopolite. Famille modeste, huit enfants, éducation rigoureuse, sens des responsabilités tôt inculqué et solidarité́ si bien enseignée qu’à 6 ans, le jeune Jamel s’empare subrepticement, en Algérie, du porte-monnaie de sa mère et file dans les rues faire l’aumône aux pauvres.

Le social, une vocation qui conduira ce marathonien à diriger mais aussi à créer des structures sociales et médico-sociale. Ce diplômé́ de Sciences Po Paris a dirigé un centre social, un Samu social, un Institut d’éducation motrice et d’un centre de soins accueillant 320 jeunes. Il a exprimé son esprit créatif en initiant l’ouverture d’une structure d’hébergement pour grands marginaux et en participant au ministère de la Cohésion sociale à la rédaction d’un décret sur des lits d’accueil médicalisés pour les grands exclus.

Dans l’enfance, pas un seul livre à la maison, « sauf un vieux dictionnaire sans couverture, qui s’arrêtait à la lettre R ». Qu’importe le gamin s’empare des mots qu’il découvre, s’en délecte, les déclame. Le théâtre, il ne connaît pas, jusqu’au soir où, adolescent, en déambulation avec un copain aux limites de son quartier, il tombe sur un lieu inhabituel, illuminé. Il est devant « 4 Litres 12 », théâtre contemporain « fruit des amours incestueuses de Kantor et des Marx Brothers » dit un biographe. Ils n’ont pas de sous, la guichetière les fait entrer par la petite porte, dans le noir. Jamel sort de là ébloui. Le théâtre ne le quittera plus mais ce n’est pourtant qu’en 2020 qu’il se décide enfin à en faire son métier.  C’est dit, il écrira et jouera un spectacle. C’est « Télescopage ». Pari gagné ! C’est un succès !

Il enchaîne avec l’écriture du « syndrome de la girafe » et de « je ne veux pas sortir ».

Les retours du public et des professionnels sont élogieusement unanimes.

L’histoire ne fait que commencer pour ce jeune professionnel !